Souvent, les Juifs de la région parisienne expriment leur exigence d’avoir une place à Pantin pour leurs proches.
C’est en effet le plus grand cimetière juif de la région parisienne.
Une information que l’on peut lire sur internet devrait toutefois les inquiéter : ce cimetière annonce avoir 200.000 places, et avoir déjà vu un million de personnes y avoir été enterrées… Comment est-ce possible ? La réponse est horriblement simple : chaque tombe a déjà servi à cinq personnes…
Ceci dit, il n’y a pas de place de libre à Pantin.
Alors, comment se fait-il que l’on ait annoncé récemment qu’il y a un nouveau carré juif qui a été ouvert ? Une rapide enquête nous a prouvé que, tout simplement, un carré non-juif a été totalement rasé, et il est à présent offert aux clients juifs – qui tiennent, plus que d’autres, à avoir leurs défunts reposer dans ce cimetière (alors que les non-Juifs ont de plus en plus tendance à faire incinérer leurs morts). Le problème est que le travail de nettoyage a été fait de manière très superficielle, et qu’on a laissé sur le terrain des ossements des précédents locataires. De ce fait, le carré « juif » entraine que les membres de notre communauté sont enterrés à même des ossements de non-Juifs…
A dire vrai, là, c’est plus flagrant que d’habitude. Mais selon les chiffres fournis quant au roulement de l’occupation des tombes signifient que dans tous les cas d’espèce, il est plus que probable que dans tous les cas, la sépulture dans une tombe « juive » ne pas être assurée. C’est ce qu’a constaté un des spécialistes en la matière, appelé d’Israël pour procéder à une exhumation dans le but d’enterrer ces restes funéraires en Terre sainte, ce qui est permis, quand c’est fait par un spécialiste. Une fois qu’il a terminé de déterrer le mort juif en question, il a vu qu’il y avait une planche dans le fond de la tombe, et en dessous d’elle, un autre corps… Plus que probablement non juif, mais même si ce n’est pas le cas, la Halakha exige pour chaque corps une distance minimale (30 ou 60 cm) et une séparation totale entre les deux. Ce n’était donc pas le cas.
Pantin pose un autre problème : il faut savoir qu’en effet il ne reste plus de place libre dans ce lieu de sépulture. Quand on insiste pour tout de même avoir une place, cela signifie que l’on vide un autre Juif de sa tombe et qu’on le jette dans une fosse commune, pour céder sa place à ce nouveau Juif… C’est totalement interdit par la Halakha, et certains rabbanim pensent qu’il est temps d’interdire totalement que l’on enterre des Juifs à Pantin. Une des compagnies de pompes funèbres de la place parisienne refuse du reste d’assurer des enterrements dans cette place.
Malheureusement, le public continue à le faire, et il s’agit là d’une conduite allant clairement contre la Halakha !
Est-ce que le fait d’interdire de manière globale d’enterrer à Pantin ne risque pas d’entrainer que les milliers de Juifs qui y reposent risquent de se trouver demain dans un carré qui n’est plus juif, parce que la mairie qui effectue des exhumations, en particulier quand le bail est terminé, va donc créer de nouvelles places, et si les Juifs ne les veulent pas, des non-juifs la recevront ? Il plus qu’improbable que la municipalité, qui est de plus en plus au courant de l’opposition des membres de notre communauté à la situation actuelle, ne commettra pas un tel faux pas. De plus, est-ce qu’on va dire à des gens de se « sacrifier » et de faire enterrer leurs morts dans un site qui n’est pas adéquat, tout cela pour « sauver » éventuellement les morts d’une tombe parmi les non-Juifs ?! Certainement pas.
La question du cimetière de Pantin doit être résolue sur le plan de la Halakha, mais en tout cas il faut que le public soit tenu au courant du problème que pose ce site funéraire. Il y a d’autres solutions.
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