Dans votre récent numéro, vous avez rapporté l’histoire de cette dame, rescapée de la Shoah : elle avait à nouveau risqué d’être incinérée, puisque, indigente, elle avait été enterrée dans le carré destiné aux indigents dans le cimetière de Thiais. C’est le sort qui attend les pauvres de la région parisienne. Ce sort lui a été épargné grâce à l’initiative personnelle d’une voisine juive, qui est parvenue à entraver cela et la faire réinhumer dans un cimetière de la communauté juive du Haut-Rhin, qui a bien voulu lui offrir une place.
Ceci nous a intrigués, et nous nous sommes renseignés sur ce qui se passe dans ce domaine. Il s’est avéré que l’on peut savoir très précisément qui étaient ces malheureux (association et site « Morts dans la rue ») . Or, en parcourant ces listes, nous avons découvert plusieurs noms juifs indubitables tel que M. Joseph Doukhan zl, né le 24/05/1923, en Algérie, décédé le 03/02/2009 à Paris 13. Nous avons contacté le cimetière de Thiais, mais malheureusement, les 5 ans depuis son inhumation étaient passés, et il était trop tard ! Dans ces cas, la loi autorise la crémation des ossements. Ceci, dans notre religion, est totalement interdit et doit être empêché par tout moyen.
Nous pouvons, face à cela, apprécier l’extraordinaire dévouement de gens tels que la famille Tedesco, père et fils, qui avaient réussi à acheter des caveaux pour les indigents mourant à Paris, en particulier ceux qui, nombreux alors, provenaient d’Europe Centrale et étaient dans le dénuement le plus complet.
Qui ou quelle institution a pris le relais de nos jours ?
Il faudrait d’ailleurs savoir ce que sont devenus les caveaux achetés dans la cadre de l’association Terre promise (Erets hamouvta’hath) et ceux achetés par Joseph Tedesco à son propre nom.
Y. C.
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