Un lecteur a attiré notre attention sur un article paru voici quelques années dans l’un des journaux algériens, « Réflexion », paraissant à Mostaganem. On peut le lire sur leur site, et nous le livrons tel quel ici.
Cet article prouve l’ampleur du problème : si nous acceptons le « regroupement » des petits cimetières de campagne, comment pourrons-nous nous opposer à la destruction des grands sites funéraires juifs des villes ?
LE CIMETIERE « ISRAELITE » A ORAN : UN ESPACE UTILE À L’EXTENSION DU PALAIS DES EXPOSITIONS
La ville d’Oran abrite un cimetière « israélite » qui date bien avant le siècle dernier, occupe une superficie très importante, voisine du site du Palais des Exposions et du Palais des Sports. A sa date d’ouverture, la ville d’Oran était limitée à Sidi El Houari, c’est pourquoi elle était éloignée du centre urbain. Plus tard le pâté de maison occupé par des Oranais qui à l’époque ceinturait la ville devient « village Nègre » appellation donnée par l’autorité d’occupation, aujourd’hui devenu ville nouvelle « Medina El Djadida » où le cimetière « israélite » occupe son centre. Depuis 1962, aucune sépulture ni enterrement n’a été effectif ou enregistré dans ce cimetière. Devenu très ancien par le temps et appelé à être terrassé, pour exploitation de sa superficie, très utile pour l’extension de l’espace très réduit du Palais des Expositions de la deuxième capitale d’Algérie tel est le souhait des Oranais. Cependant lorsque ce sujet fût soulevé en 2005, une délégation dite judéo-musulmans français composée de cinq membres a rendu visite à Oran pour la première fois après l’indépendance. Conduite par M. Charles Benyahia président de l’association « israélite » de l’Oranie, assisté par M. Djelloul Seddiki secrétaire général de la mosquée de Paris, elle était reçu par le Wali d’Oran, elle a rendue visite à ce cimetière en constatant sa vétusté par le temps. M. Benyahia avait même pensé à un rapatriement des restes des ossements vers la France. De même, le journaliste français d’origine juive Pierre El Kabbach qui est né à Oran en 1937, s’est rendu à son tour à ce cimentière. A son retour en France, il déclarera que les tombes ont subi l’usure du temps sans être dégradées du fait des hommes. Depuis, ce vieux cimetière fermé, continu à occuper du terrain et surtout avec l’extension de la ville depuis le début du siècle dernier, il se retrouve au cœur du centre de la ville. Aucune réflexion à son sujet n’est entamée, malgré le souhait des parents juifs pour le rapatriement en France des ossements qui occupaient les tombes. Le gouvernement français a déjà suggéré le transfert, mais un refus fut opposé par le lobby sioniste en France avec l’idée de prendre les oranais en otage. Alors qu’en France les tombes des musulmans ne peuvent demeurer plus de cinq années. Beaucoup ont été incinérés, sans que la mosquée de Paris n’intervenait, sous le prétexte de chaque Etat est souverain de ses décisions. Alors prenons les nôtres.
A bon entendeur – en premier lieu, les descendants de ces Juifs reposant à Oran – salut !
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