A la suite de votre enquête concernant les exhumations de morts, on doit se demander pourquoi l’on ne forme pas les membres des ‘hevroth Kadicha à cette ‘avoda si délicate ? Le rav Ruza interrogé dans votre article ne pourrait-il pas venir en France ou envoyer des formateurs dans ce but ? Ne pourrait-on pas fonder une ou des société(s) funéraire(s), systématiquement recommandée(s) ? Pourrait-on imaginer une hachga’ha sur des sociétés funéraires ? Le respect des dépouilles mortelles se verrait ainsi assuré.
En tout cas, la question demeure urgente. En attendant le temps de la résurrection…
Jacky Milewski
Rabbin de la communauté achkenaze de la rue Montévidéo
Certains efforts ont déjà été déployés ; le rav Ruza lui-même est déjà venu en France dans ce but, et quelques volontaires ont suivi des cours pour être sensibilisés à ce problème, mais cela ne semble pas encore suffisant.
Ce genre de vocation dépend certes également de la demande. Or pour l’instant, le public n’exige pas de savoir qui va s’occuper d’enterrer ou d’exhumer ses morts – ce sont pratiquement tout le temps des fossoyeurs non-juifs qui sont malheureusement employés pour ces délicates taches, et ce, même par les compagnies de pompes funèbres qui s’affirment être les plus « religieuses ».
La solution repose donc sur l’exigence du public de n’employer que des personnes de notre communauté habilitées à s’occuper de nos morts – pré-requis hilkhatique de première importance, tant pour respecter la Halakha, que pour assurer une exhumation la plus complète, le cas échéant. Une fois ce message passé, les choses changeront d’elles-mêmes.
C’est en tout cas exactement dans ce but que nous parlons de ce sujet si délicat
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